dimanche 7 décembre 2014

Téléphonoscope n°21 - Robida et l’émancipation de la Femme

Robida et l’émancipation de la Femme


Sommaire :

1 - Editorial, par Eric Blanchegorge
2 - Robida et les femmes au pouvoir par Christiane Demeulenaere-Douyère
3 - La Femme de l’avenir chez Robida par Dominique Lacaze
4 - Du mariage au divorce dans La Caricature par Michel Thiébaut
5 - De la caricature à l’idéalisation, la femme dessinée par Robida par Sandrine Doré
6 - Sa Majesté la Femme par Michel Thiébaut
7 - Robida et la femme de l’Expo ! par Laurent Antoine
8 - La Demi-mondaine, reine de La Grande Mascarade parisienne par Lydia Vásquez


Bulletin des amis d'Albert Robida
Décembre 2014 - numéro 21

Auteurs : Laurent Antoine, Eric Blanchegorge, Christiane Demeulenaere-Douyère, Sandrine Doré, Dominique Lacaze, Michel Thiébaut, Lydia Vásquez.

Albert Robida et l’émancipation de la femme

     Vaste sujet que l’émancipation féminine vue par Robida ! Sujet toujours d’actualité malgré l’ampleur de l’évolution sociétale. Ainsi a-t-il fallu attendre le dernier quart du XXe siècle, et non l’année 1952  décrite dans Le Vingtième Siècle, pour voir se réaliser certaines de ses prévisions, telle l’accession à la préfectorale ou à l’Académie française. Ce numéro du Téléphonoscope est d’ailleurs l’occasion de rendre hommage à notre vice-présidente Geneviève Robida, petite fille d’Albert Robida, qui fut en 1966 la première femme inspectrice d’académie. Elle a donc aidé à la bonne réalisation des anticipations de son grand père qui avait longuement décrit l’accès aux métiers masculins. Dominique Lacaze fait bien remarquer que cette promotion de la femme résulte, chez Robida, des luttes féministes, mais est aussi portée par l’évolution des techniques, générant une évolution des comportements dans la société. Plus tard, dans En 1965, il est même envisagé de confier à la femme la direction du pays, en raison de son sens de l’économie et de la mesure.

     Cet accès à la gouvernance des pays que nous commençons à observer n’aura pas été brutal comme dans « Le Coup d’État féminin », fomenté par des conquérantes endiablées. Christiane Demeulenaere-Douyère nous décrit, dans cette livraison parodique de La Caricature, un monde à l’envers qui extrapole à l’excès les revendications de l’époque. En fait, ce sont ces revendications, mais surtout l’évolution lente des comportements qui conduisent à des avancées significatives. Ce dont témoigne Michel Thiébaut qui traite la délicate question du mariage, sujet inépuisable de fantaisies où la morale bourgeoise n’est guère respectée. Or le statut du mariage est remis en cause avec le rétablissement du divorce qui n’est voté qu’en 1884, après de longues luttes.


     Cette évolution des comportements féminins, Robida l’accompagne tout au long de son activité de caricaturiste. Sandrine Doré décrit cette évolution de l’image de la femme dans son oeuvre, de la parisienne mutine à la belle dame du temps jadis, car Robida va de plus en plus se tourner vers l’illustration de ses époques préférées, le Moyen Âge et la Renaissance. Cette diversité d’images féminines, dans le temps mais aussi la géographie, est également traitée dans un numéro de 1883 de La Caricature dont rend compte Michel Thiébaut. Cette variété se trouve aussidans les articles écrits par Robida à propos des expositions universelles qu’il peuple de maintes dames, de la plus convenable à la plus exotique, ce dont rend compte Laurent Antoine. Enfin Lydia Vasquez nous décrit le comportement des demi-mondaines qui donnent à La Grande Mascarade parisienne un rythme et une cocasserie remarquables.


     On voit combien la femme occupe une place de choix à la fois dans les textes et dans les  illustrations de Robida. Ce numéro du Téléphonoscope en fait la démonstration par la diversité de ses angles de vue.

Eric Blanchegorge


Site Association des Amis d'Albert Robida : http://www.robida.info

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